Laponie - été 2012

Un petit air de déjà vu, puisque nous avions déjà visité la Laponie, principalement suédoise en 2006, mais cette fois-ci, ce fut sous des cieux et des températures plus cléments ! Et là, il s'agissait de découvrir la Norvège du nord au sud : mais nous n'avons fait que de la survoler, tant elle mérite beaucoup plus de temps (et d'argent) pour profiter pleinement de ses richesses naturelles... Beaucoup de kilomètres à parcourir en 3 semaines et donc, beaucoup de temps passé dans la voiture !

Tout d'abord quelques chiffres :

9850 kilomètres parcourus. 520 litres de gas-oil brûlés soit 850 € de carburant ! A 2 € / litre en Norvège, les "émirs aux yeux bleus" ont encore un bel avenir !!!

40 € le kilo de saumon des Lofoten : on s'en est jamais acheté, pourtant le coût du transport de ce produit bien local est plutôt faible...

13 ferries : c'est le nombre de ces bateaux que nous avons utilisés pendant ce séjour. Ils évitent de nombreux kilomètres mais on un coût non négligeable sur le budget (478 €). Il faut savoir que les prix sont environ 50 % de plus qu'en France. A noter également que certaines routes nationales sont payantes, via des caméras, et que théoriquement, les étrangers reçoivent une facture à la maison, mais à ce jour (1 mois après le retour), nous n'avons toujours rien reçu...

Pour réaliser ce voyage, nous avons utilisé notre véhicule Dacia Duster 1.5 Dci 4x4 110 cv (environ 60000 km) aménagé avec une "cuisine intégrée" à l'arrière (plaque gaz 2 feux sur tiroir avec pare vent, petit meuble 2 tiroirs pour le rangement et 1 frigo trimixte). Pour dormir, 1 tente dôme et 2 matelas pneumatiques et son gonfleur électrique. Pour manger à l'abri des moustiques et de la pluie, nous avons fait l'achat d'un "abri chef".

Maintenant, voici le résumé de ce beau voyage :

Jour 1 : maison - Lomma (Suède) : 1508 km.

Nous avions prévu le départ à 2 heures du matin, le samedi 4, mais le sommeil ne venant pas, nous avons pris la route à 23h15 la veille. Tout est bien branché sur la prise allume-cigare, GPS et frigo, on peut y aller... Mais après 15 mn de route, le GPS et la radio s'éteignent ! On s'arrête quelques kilomètres plus loin sous les réverbères pour identifier le problème. résultat : fusible grillé. On décide donc de s'arrêter sur la première aire d'autoroute afin de réparer. Finalement, on restera 1h30 sur cette aire : changement de fusible, changement de prise mâle du frigo avec comme tournevis, une pointe de couteau bien affûtée, qui se plante dans la base d'un doigt, pansement... etc. Finalement, on repart, mais quelques kilomètres plus loin, même problème avec en prime, la prise allume-cigare du frigo fondue et un fusible de nouveau HS... Nous continuons notre longue route en traversant l'Allemagne. Nous faisons des relais d'environ 2 heures. Tout roule jusqu'à Hanovre où les bouchons et la pluie apparaissent... Là-bas aussi, il y a des chassé-croisés vers les plages de la mer Baltique ! La pluie se calme un peu au Danemark. Après avoir traversé la mer Baltique par le célèbre pont - tunnel de l'Öresund, nous arrivons au camping de Lomma, près de Malmö, vers 19h00, soit près de 20 heures après le départ. Repos bien mérité avec un joli coucher de soleil. Pas de moustique, mais des petits moucherons qui nous chatouillent les chevilles. La nuit en bord de mer sera excellente.

Jour 2 : Lomma - Ljusne (Suède) : 829 km.

Réveil et départ tardif (9h15 !), avec le but de monter le plus au nord possible. Nous branchons le frigo sur le gaz, allumons le GPS qui ne sert pas à grand chose vu que la cartographie "Europe" ne comprend pas la Suède, la Finlande et la Norvège (chercher l'erreur !), et c'est reparti... Nous n'irons pas aussi loin que prévu suite à une erreur de décision concernant la trajectoire à suivre. Mais le paysage est toutefois sympathique, et les routes plus chargées que prévu. C'est vers 19h30 que nous stoppons, sur les bords de la mer Baltique. Les moustiques font leur apparition. Fini le short ! Bonjour l'antimoustique... et déjà, le jour 24h/24.

Jour 3 : Ljusne - Töre (Suède) : 726 km.

Départ matinal à 7h00. Rien de particulier sur cette étape, si ce n'est une vitesse de croisière assez élevée sur des routes très roulantes. Il nous faut arriver près de la frontière finlandaise ce soir ! On souhaite dormir en sauvage mais on tourne pendant 1 heure sans rien trouver, alors à 18h00, au détour d'un petit port, Sylvie repère une plate-bande de pelouse bien tondue (spécialité des suédois) au bord des bateaux. Après une demande en anglais à un monsieur, qui lui même passe un coup de téléphone au responsable du port, nous installons notre tente dans ce petit coin de paradis. On rend également service puisque notre présence ainsi que celle d'un gardien de nuit peut empêcher des vols de bateaux ou de moteurs, et ceci, dans un pays réputé pour sa sécurité ! Le lendemain matin, un vieux monsieur vient taper la discute et est très intrigué par notre Duster. En effet, Dacia est totalement inconnu en Suède, et notre voiture lui plait. On rencontre sur les routes 50% de Volvo, 20% d'Audi, 20% de Mercedes et de BMW et les 10% restant reviennent au reste des marques de la planète !

Jour 4 : Töre - Parc National de Kilopaa (Finlande) : 500 km.

C'est aujourd'hui l'occasion d'utiliser notre 4x4 sur des pistes pour continuer notre progression vers le nord. Mais, même si les pistes sont bonnes et notre carte précise, notre progression est hésitante et lente. Nous passons le cercle polaire sans même un panneau... Faut dire que nous ne sommes pas sur une route touristique ! Les panneaux ne sont pas légion et le temps passe vite, alors nous décidons de reprendre le goudron. Après avoir traversé le Tornionjoki, qui sert de frontière avec la Finlande, nous faisons un petit arrêt à un belvédère. Une tour, libre d'accès nous permet une vue à 360° sur les forêts et lacs du secteur.

Puis, nous continuons sur la E75, belle route qui nous emmène au Parc National de Kilopaa.

Après quelques kilomètres pour rechercher un lieu de campement, nous posons notre tente et notre abri anti-moustiques, antifroid, anti pluie sur un chemin, non loin du départ de la randonnée du lendemain.

Jour 5 : randonnée au mont Kilopaa (600 m) : 25 km / +/- 500 m de dénivelé.

Randonnée bien sympathique sous la grisaille et la fraîcheur le matin. Pas de paysages somptueux, mais une variété de paysages intéressants. Nous voyons quelques rennes à bonne distance. Repas dans un abri de rondins avant de revenir au parking, avec de belles éclaircies. En fin de rando, nous rejoignons la bourgade d'Ivalo : il pleut et nous décidons de notre offrir une chambre dans un camping. La propreté est quelque peu douteuse mais nous sommes au chaud et au sec...

Jour 6 : Ivalo - Kirkenes - "col de montagne" : 595 km.

Au petit matin, le ciel est radieux. Aujourd'hui, nous partons en direction de la frontière russe et au bord de l'océan Arctique appelé à cet endroit, la mer de Barens. Nous passons dans la petite bourgade d'Inari. Nous y faisons le plein de gas-oil (en 2 fois comme à l'accoutumé depuis la Suède) et quelques courses. Puis nous repartons vers la frontière norvégienne dans des paysages de toundra. Aucun douanier : ça tombe bien, puisque nous transportons ce qui est interdit : alcools, fruits et légumes frais, viande.

On poursuit donc notre route puis la piste jusqu'à Grense Jacobselv. On longe la rivière qui fait la frontière avec la toute puissante Russie. Nous aurions voulu passer la frontière mais impossible sans une agence touristique officielle russe. C'est l'ouverture et la démocratie selon le tsar Poutine ! Ce village ou plutôt hameau du bout du monde borde une jolie plage. Après le pique-nique, on va se balader en bord de mer et on décide d'aller tremper les pieds, pour le fun !

On va même jusqu'à mi-cuisse mais pas longtemps ! L'eau a la température d'un torrent glaciaire, c'est-à-dire excessivement froide. Mais il est temps de repartir vers Kirkenes où l'on change des euros en couronnes norvégiennes (NOK). Comme nous voulons dormir en sauvage ce soir, nous roulons, roulons jusqu'à trouver l'endroit idéal. Après environ 3 heures de routes sinueuses, nous plantons la tente un peu à l'écart de la route, à un col. Le ciel est clair et la nuit inexistante.

Pendant le repas, un renard passe à 2 mètres de nous sans trop prêter attention à nous... Et après, on fait une petite balade dans les pâturages à rennes : c'est vraiment magique. Mais il l'heure d'aller se coucher, la journée suivante sera longue...

Jour 7 : "Col de montagne" - Nordkapp - Honningsvag : 363 km.

Départ très matinal pour rejoindre le point le plus septentrional du continent européen : le Cap Nord qui est le point touristique ; en fait le cap Knivskjellodden dépasse de 1600 m l'autre, mais il faut marcher pendant 18 km A/R pour le mériter. Il fait beau, mais la météo annonce un temps plus couvert dans l'après-midi alors il ne faut pas trop traîner en route...

Malgré tout, nous faisons un petit détour vers Trollholmsun, petite presqu'île où sont resté figés des trolls qui ne sont pas rentrés avant le coucher du soleil... selon la légende ! Magnifique endroit avec des rennes en bord de mer : insolite. On reprend la route et l'on s'arrête à quelques kilomètres avant le parking très onéreux du touristique Cap Nord.

C'est de là que part notre rando. Il fait encore beau mais on voit déjà les nuages se pointer. Les paysages sont beaux mais austères et après 2 h1/2 de marche, on arrive au bout du bout ! On a alors la vue sur la mappemonde du Nordkapp, située au-dessus de la falaise. Des vols de cormorans, de goélands et surtout de macareux moines flirtent avec la surface de l'eau.

Quelques photos, une discussion avec un couple de toulousains et retour au parking. La grisaille et la fraîcheur sont désormais sur nous. Nous dormons au camping de Honningsvag.

Jour 8 : Honningsvag - Alta : 207 km.

C'est sous un ciel chargé et souvent bruineux que nous roulons pour cette courte étape. pas grand chose à raconter... on arrive en début d'après-midi au camping ; au programme : courses, lessive, petite visite de la ville qui ne casse rien ! On prend notre repas à la cuisine commune où l'on discute avec 2 jeunes français en Norvège depuis mai... Il doivent descendre vers le sud : 40 h de route en 48h !

Jour 9 : Alta - Andenes : 524 km.

Nouvelle longue étape, qui doit nous emmener vers les îles Vesteralen, non loin des célèbres îles Lofoten visitées en 2006. départ très matinal pour essayer de prendre le ferry de 15h00. La matinée se passe sous un ciel encore bien gris, mais se dégage pour le repas de midi. Malheureusement, la route sinueuse nous ralenti fortement, alors nous décidons de prendre notre temps : nous prendrons le ferry suivant à 19h00. Nous déjeunons au bord d'un fjord sous le soleil, mais il ne s'agit que d'une belle éclaircie.

Nous passons de montagnes en fjords et de fjords en montagnes, tout ça agrémentés de lacs. Avant la traversée vers les Vesteralen, nous visitons un petit port, Torsken. Petite église rouge, quelques maisons de couleur et quelques chalutiers donnent de la couleur à la grisaille du fjord. Il est maintenant l'heure d'embarquer sur le ferry qui nous emmène à Andenes. Bien que la mer soit peu formée, Sylvie n'est pas à l'aise avec le tangage... Nous débarquons vers 20h00 sur l'île sous un ciel très menaçant. On plante la tente vers 21h00 au camping de la ville. Demain, c'est le grand jour pour le "safari baleines", mais nous devons encore une fois se lever très tôt pour espérer avoir de la place sur le bateau.

Jour 10 : Andenes - Lodingen : 163 km.

Nous nous rendons rapidement à "WhaleSafari" afin d'obtenir notre sésame pour le grand large. C'est chose faite et à 10h30, le bateau, un ancien chalutier, quitte le port. Malgré une houle relativement gentille, de nombreuses personnes ont la tête dans les sacs en papier !

On doit un être une cinquantaine de personnes à bord. On s'éloigne de terre jusqu'à un canyon sous marin où vont se nourrir les cachalots. On patiente près de 2 heures avant le premier moment inoubliable, magique : un geyser sort de la surface... GRANDIOSE !!!

Nous en verrons 3 en l'espace d'1h30... Retour au port après 5h de navigation au lieu de 4h, pour nous en montrer le plus possible, super !

Nous visitons la ville avant de reprendre la route. Nous longeons la côte ouest de l'île pour prendre la direction du petit port de Lodingen, sur un parking à camping-car, prêts pour le ferry du lendemain. Il y fait beau.

Jour 11 : Lodingen - Fauske : 192 km.

Aujourd'hui, petite étape, mais lever matinal pour ne pas rater le ferry du matin. De beaux paysages sous un ciel radieux. Nous espérons trouver à Fauske une carte de randonnée pour le Parc National de Svartisen que nous devrions atteindre demain. Après avoir chercher l'office du tourisme pendant presque 1 heure, nous le trouvons mais fermé. Alors on espère trouver une librairie dans le centre commercial et nous avons de la chance...

C'est sur la hauteur d'une petite presqu'île que nous trouvons notre camping, au soleil mais bien venté... En consultant les cartes, nous décidons de faire 2 randos dans le massif de Svartisen : 1 classique et 1 sur glacier…

Jour 12 : Fauske - lac Storglomvatnet : 175 km.

Lever matinal pour rejoindre le dessus du barrage de . C’est de là que part notre rando. Le ciel est couvert. Nous partons donc pour une douzaine de kilomètres. Quelques moustiques commencent à nous agacer mais nous avons oublié notre flacon d’Autan.

Nous persévérons un peu mais après une ½ heure de marche, nous sommes assaillis par ces bestioles. Nous faisons donc demi-tour pour nous badigeonner de crème, et nous repartons… Les moustiques et autres moucherons virevoltent au-dessus de nos têtes mais sans se poser. La situation est stressante et le repas de midi rapide. Le soleil apparait dans l’après-midi. Ce soir, nous pensons dormir en bord de mer, alors nous redescendons vers Glomfjorden, non sans être aller repérer le départ de notre randonnée glaciaire du lendemain. Mais en bas, le brouillard et l’humidité recouvrent le littoral et rien ne nous permet d’installer notre tente, alors nous remontons au bord du lac. Nous jetons un œil dans le refuge mais les 2 lits paraissent occupés, alors nous montons la tente et l’abri, ce dernier devant nous protéger des moustiques. Un peu plus tard, le refuge est libéré, et nous nous empressons de l’occuper à notre tour.

Jour 13 : Lac de Storglomvatnet - Tonnes : 108 km.

Ce matin, c’est grand beau : temps idéal pour gravir notre modeste sommet glaciaire de 1250 m d’altitude. Après avoir longuement admirer les glaciers bleutés plongeants dans le lac, nous commençons notre ascension. Nous prenons pied sur un long névé à 600 m d’altitude puis sur le glacier à l’altitude de Levier (750 m). Nous nous équipons même si les crevasses sont quasiment absentes, mais mieux vaut jouer la prudence ! La montée est plus longue qu’il n’y parait et nous arrivons au sommet pour le repas de midi. Le panorama est splendide : vue sur le deuxième plus grand glacier norvégien, sur la mer, sur les lacs… Déjà, il faut penser à redescendre, avec regrets.

Le retour est rapide et, après une petite bière, nous reprenons la route. Nous franchissons le Cercle Polaire sans s’en apercevoir, lors d’une traversée en ferry. 2 heures suffisent pour rejoindre le petit port de Tonnes. Nous trouvons un minuscule camping au bord d’une plage de sable blanc : idyllique !!! Apéro sur la plage en admirant un magnifique coucher de soleil…

Jour 14 : Tonnes – Namsos : 430 km.

Une journée de route sans grand intérêt, d’abord sous le soleil, puis sous la grisailles et quelques averses. Un peu d’énervement pour éviter le péage de la ville de Trondheim : détours par de petites routes, voire des pistes, pas de panneaux indicateurs… mais on arrive tout de même à Namsos, au camping situé au bord de l’aéroport, heureusement peu fréquenté. A la cuisine, nous retrouvons 2 jeunes français que nous avions rencontrés à Alta. Ils parcourent les marchés norvégiens pour vendre de la bijouterie, pour le compte d’un patron français. Ils ont commencé en mai et finissent en octobre. Nous ne les reverrons plus.

Jour 15 : Namsos – Sunndalsora : 427 km.

Nouvelle journée de transition sous un ciel encore bien gris. Fjords, ferries, encore et encore… En fin d’après-midi, nous arrivons à l’auberge de jeunesse de Sunndalsora. Vu la météo menaçante, nous pensions dormir dans un rorbu, mais la visite de 2 d’entre eux nous poussent à monter la tente, au pied de containers-appartements, là pour les ouvriers d’un chantier de creusement d’un tunnel. Nous avons, malgré tout, une jolie vue nocturne sur cette petite ville industrielle.

Jour 16 : Sunndalsora – Lac Nysaetervatnet : 262 km.

Cette journée apparait comme plus touristique. Nous remontons en direction de la très fréquentée « route des trolls » que nous ne verrons pas, sauf dans les magasins de souvenirs. Une magnifique cascade descend de la montagne. Plus haut, un grand parking et des bâtiments modernes, mais bien intégrés (avec resto, magasin de souvenirs), permettent aux nombreux touristes de visiter le haut de la cascade et la route des trolls. 2 passerelles construites en surplomb des falaises donnent une vue imprenable sur la vallée. Nous pique-niquons un peu plus loin puis redescendons de l'autre côté de la montagne où coule un autre torrent tumultueux aux eaux bleues turquoises.

Nouveau passage de col avant de redescendre vers le plus célèbre des fjords, le Geiranger. Celui-ci est étroitement encaissé entre des pentes à-pics. Mais la grisaille ambiante casse un peu la magie du lieu, fréquenté par les paquebots.

Encore un col à passer avant de retrouver des paysages plus sauvages et le soleil. Le ciel bleu se reflète dans des lacs et des rivières toujours d'un bleu intense. On trouve ici un camping pour passer la nuit et faire une lessive...

Jour 17 : Lac Nysaetervatnet - Voss : 298 km.

Après quelques photos du torrent bleu, nous redescendons en direction de Lom et de son église en « bois debout », la plus vieille du pays.

Puis, nous repartons en direction de la montagne et du plus haut massif norvégien. Malgré un plafond nuageux assez bas, on peut quand même admirer quelques glaciers depuis notre lieu de pique-nique. On emprunte ensuite une route de montagne privée et payante avant de redescendre vers Ovre-Ardal. Après un passage de ferry, on traverse une montagne via le plus grand tunnel routier (Laerdal) au monde : 24,5 km. Long mais entrecoupé de 2 grottes colorées... On arrive à Voss sous une petite pluie. Alors on trouve une chambre d'hôte dans les hauteurs de la ville. On en profite pour faire une séance de sauna, bienvenue dans la fraîcheur ambiante !

Jour 18 : Voss - Bergen - Kvanndal : 218 km

Ce matin, on part en direction de la jolie ville de Bergen. Pour éviter de payer l'entrée de la ville, on laisse la voiture à une heure de marche du centre-ville et du port. On longe un vieux quartier de maisons en bois peintes en blanc avant d'arriver au port.

Un paquebot et de nombreux bateaux de pêche industrielle mouillent au port. Il y a les vieilles constructions de bois avec ses ruelles sombres et le marché aux poissons.

Il y a le funiculaire qui grimpe dans les hauteurs de la ville. On l'emprunte pour admirer le ville : c'est beau malgré le ciel couvert. Cette ville mérite un détour, même si le centre touristique est finalement assez petit. Restent plusieurs quartiers anciens où l'on peut flâner. On reprend la route, plein est, jusqu'à Kvanndal.

On pensait aller plus loin mais le dernier ferry vient de partir. Le camping situé en face de l'embarcadère fera l'affaire.

Jour 19 : Kvanndal - Preikestolen : 279 km

Après la traversée du fjord, on repart plein sud en utilisant une route étroite mais fréquentée tout de même par les poids lourds : leur croisement est parfois difficile et long. : la vitesse moyenne s'en ressent. On arrive à Oddal où l'on espère trouver une bouteille de Camping-Gaz pour le frigo, mais rien ! Alors on continue notre chemin sous un ciel capricieux. En approchant de la côte ouest, les fortes averses se font plus nombreuse et quand on arrive au camping proche du célèbre Preikestolen, le sol est gorgé d'eau. On trouve tout de même un "îlot" pour s'installer. Malgré le prix extrêmement élevé (40 €), il n'y a pas de salle à manger pour se protéger de la pluie, alors on monte l'abri.

Jour 20 : Preikestolen - Kristiansand : 211 km

Après une soirée et une nuit bien arrosées, le ciel matinal est encore bien brumeux, mais on rejoint tout de même le parking au départ de la rando (10 € : encore pire qu'en Corse, dans les gorges de la Restonica !). Le sentier est une véritable autoroute avec des randonneurs mais surtout de nombreux touristes mal chaussés, malgré le sol très humide. Normalement, 2 heures suffisent pour rejoindre le prestigieux rocher, mais après 1h30, on est déjà au-dessus, dans un brouillard épais. La foule s'agglutine en espérant une éclaircie, mais après 1 heure dans la brume et l'humidité, c'est la pluie qui nous fait fuir, alors que des centaines de personnes continuent d'affluer. Nous ne verrons donc pas ce rocher plat surplombant un fjord de plusieurs centaines de mètres de hauteur. Nous rejoignons la voiture sous une pluie battante. Le soleil fait son apparition à l'arrivée, ce qui nous permet de manger et de sécher nos vêtements. Y en a un peu marre de cette pluie qui vient gâcher cette fin de séjour, alors on décide, si le temps ne s'améliore pas en cours de journée, de rejoindre directement Kristiansand et le port. C'est ce qui se passe effectivement Maintenant, il nous faut réserver notre traversée en ferry, entre la Norvège et le Danemark. Mais les bureaux sont fermés. Il nous faudra donc être devant la porte devant la compagnie pour 6h30 le lendemain matin.

Jour 21 : Kristiansand - Fertans : 1481 km

Lever à 5h00, pour arriver à l'heure chez Fjordline, la compagnie la moins chère et la plus rapide 2h15 pour traverser. Nous sommes presque les premiers mais nous craignons que le ferry soit complet, mais il n'en est rien : il nous faut attendre maintenant 9h00 pour embarquer.

A l'arrivée à Hirthals, nous prenons l'autoroute que nous ne quitterons plus jusqu'à Besançon. Mais après environ 1 heure de route, le moteur se met à chauffer. On ralentit puis on s'arrête sur un parking. Il n'y a plus de liquide de refroidissement dans le bocal. Je le complète donc. On profite de l'arrêt pour déjeuner. On repart et 2 heures après, le voyant s'éclaire à nouveau... Nouvel arrêt et nouveau remplissage : ça devient sérieux, mais on continue... et même punition. Là, j'appelle l'assistance Renault, qui fait son boulot... lentement. Il est déjà 17h00 et on est vendredi soir, ce qui signifie que si on nous emmène dans un garage, la voiture ne sera pas réparée avant lundi. On décide donc de regarder d'où pourrait venir la fuite, mais rien. Par contre, un allemand, nous fait comprendre qu'en remplissant régulièrement le bocal, le moteur ne risque rien, alors on décide de rentrer. La nuit tombe et ça ne se passe pas trop mal. On se relaie toute la nuit, et lors d'un relais près de la frontière alsacienne, on discute avec des français qui on le même problème que nous avec un Mitsubishi Pajéro. On repart pour enfin arriver à la maison à 6h00. On est fatigués mais heureux d'être chez nous...

Bilan :

- Ce que nous avons aimé :

Les paysages et le soleil du Grand Nord, la faune, la viande de renne et de saumon (même s'il n'était pas des îles Lofoten), la couleur bleue des torrents, les fjords sous le soleil, le Cap Nord, la gentillesse des suédois, les rencontres...

- Ce que nous avons moins aimé :

La course contre la montre pour réaliser le circuit, les tarifs exorbitants en Norvège, les norvégiens plus distants que les suédois, la météo en-dessous du cercle polaire, l'extorsion de fonds au Preikestolen, la fuite du liquide refroidissement...